D.I.M. (Décoration d’Intérieur Moderne) est une maison française de décoration d’intérieur et de création de meubles fondée à Paris en 1919 par René Joubert, architecte de formation et ancien employé de chez Jansen, et Georges Mouveau qui vient du monde du théâtre. En 1924, après avoir travaillé seul pendant un an, René Joubert s’associe avec Philippe Petit qui vient de quitter la maison Primavera.
La maison D.I.M. fabrique des meubles en série en noyer ou en chêne massif mais aussi des pièces plus luxueuses plaquées de bois exotiques comme le palissandre, le citronnier, l’acajou ou l’ébène de Macassar aux spectaculaires veinages; elle réalise également des luminaires, des objets d’art, des miroirs, des tissus et des tapis. La plupart des meubles aux lignes puissantes et au décor réduit sont dessinés par René Joubert; Philippe Petit conçoit des papiers peints, des tapis et s’occupe de la décoration d’intérieur.
A l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925 D.I.M. présente, entre autres, un piano Pleyel et une salle à manger; ces pièces remportent un grand succès. L’année suivante la maison D.I.M. déménage son magasin du 19 place de la Madeleine au 40 rue du Colisée où elle dispose d’un espace plus vaste. D.I.M. réalise d’une part des projets pour des clients particuliers renommés et d’autre part des équipements de cabines d’avion ou de paquebots.
A partir de 1927 les créations de D.I.M. deviennent plus modernistes car René Joubert y introduit le métal et le verre. L’entreprise se fait remarquer au Salon des Artistes Décorateurs en 1928 lorsqu’elle présente plusieurs meubles entièrement métalliques dont certains d’une conception très audacieuse pour l’époque comme des tables et des chaises en tubes métalliques destinées à un bar de New York. En 1929 Joubert et Petit exposent, toujours au Salon des Artistes Décorateurs, une coiffeuse moderniste en cristal et l’année suivante une salle à manger en aluminium. D.I.M. ne renonce pas pour autant aux meubles en bois de placage comme le montrent les six appartements de luxe du paquebot l’Atlantique agencés en 1931.
Parfois des créateurs indépendants comme Louis Sognot réalisent une pièce pour D.I.M. lors d’une commande spécifique. C’est le cas d’un guéridon moderniste en aluminium et dalle de verre de Saint-Gobain.
En 1931 René Joubert s’éteint et Philippe Petit quitte l’entreprise. Durant les années 1940 la maison D.I.M. continue à exposer dans divers salons à Paris, parallèlement à Philippe Petit qui est désormais indépendant.
Philippe Petit décède en 1945.