Jacques Quinet est né en 1918 à Lisieux en France.
Après des études secondaires chez les Jésuites, il entre dans une école d’architecture à Caen et en 1939, lorsque la guerre éclate, il est mobilisé dans l’aviation. Effectuant souvent dans déplacements entre Caen et Paris il en profite pour transporter des documents pour la résistance.
En 1941, il est employé au cabinet d’architecture d’Antoine Charpentier à Paris ; après quoi il ouvre son premier bureau de décoration et s’entoure d’artistes contemporains. Il reçoit sa première commande importante pour l’ameublement des bureaux de la société Kréma.
Il fait la connaissance en 1942 de Claude Legendre qui va beaucoup contribuer au lancement de sa carrière et deviendra par ailleurs son épouse. En 1944, il rencontre François Sébesta, un des ébénistes les plus réputés du Faubourg Saint-Antoine, qui fabriquera ses meubles. Grâce à lui il est initié aux techniques de l’ébénisterie.
Dans les années 40, Jacques Quinet réalise lui-même des peintures, des sculptures et des tapisseries. Dès 1946, il se consacre totalement à l’architecture d’intérieur et crée son propre style empreint de rigueur, d’élégance et de sobriété, adapté aux nouveaux matériaux et à l’évolution de certaines techniques de fabrication du mobilier. Quinet restera fidèle à ces critères esthétiques tout au long de sa carrière. La même année il ouvre son bureau d’architecture d’intérieur et de décoration à la rue Fortuny à Paris où il travaille et présente ses créations jusqu’au milieu des années 1980.
Dès 1947 il participe aux expositions d’Art et d’Industrie et au Salon des Artistes décorateurs ainsi qu’à des manifestations à l’étranger. .
Quinet effectue l’ameublement de nombreux clients particuliers en France, en Amérique et en Iran mais il travaille également pour la Société des Eaux d’Évian, le ministère de la Culture, Air France ou la SNCF. Il réalise les aménagements de plusieurs paquebots dont le « La Bourdonnais » en 1952, le « Pasteur » en 1966, et participe à l’aménagement du « France » en 1961.
Ses matériaux fétiches sont la laque, le bois, le bronze, et le cuir. Il aime plus particulièrement les bois clairs, comme le merisier, l’érable sycomore ou l’acajou de Cuba, ainsi que le bois laqué aux effets précieux. Ses meubles sont toujours d’une grande qualité au niveau de l’ébénisterie et ont une harmonie de volumes ainsi que des ornements en bronze dans la tradition classique. En 1957, par l’intermédiaire de Robert Pinchon Jacques Quinet dessine ses premiers meubles à structure en métal et gainés de skaï ou de cuir piqué sellier. Il crée également quelques meubles, dont des tables basses et des guéridons, ainsi que des lampes en métal, principalement en bronze.
Il décède en 1992.